Un esprit joyeux et festif

Combien de personnalités, d’intelligences, d’énergies, de femmes et d’hommes de toutes générations, réuni-e-s, rassemblé-e-s, mobilisé-e-s durant ces plus que 40 ans. Il est impossible de citer ces centaines d’hommes et de femmes qui ont fait l’ACB, qui ont rendu possibles ses réalisations et créations, cette accumulation d’expériences et de savoirs (voir le n° anniversaire d’Actualités et culture berbère d’octobre 2019). Ce patrimoine unique est aujourd’hui disponible comme l’état d’esprit qui a présidé à toutes ces réalisations. L’ACB n’a jamais fanfaronné – cela tient beaucoup à la personnalité de ses principaux animateurs et de ses administrateurs. Personne ici pour tirer la couverture à soi. Finalement, l’ACB a fait sienne, en cheminant, une expression de Muhend U Yehya : « moi, je bricole » disait-il pour parler de son travail pourtant inestimable.

L’ACB ne donne pas de leçons et ne se pose pas en petit ayatollah de la cause berbère. Toutes les équipes de l’ACB ont toujours privilégié le travail, l’action, le faire sur le dire. Peut-être n’avons-nous pas été assez entendu des responsables nationaux, politiques et autres, sur la diversité, les potentiels de populations et d’individus trop vite enfermés dans des clichés, des identités de substitution et des catégories sociales marginalisées. Alors oui, il reste encore beaucoup à faire, mais toujours dans cet esprit positif et joyeux qui rassemble et renforce.