Rencontre avec Hakim Arezki et Salma Boukir

Printemps noir : témoignages et reconstruction

A 18 ans, Hakim Arezki a perdu la vue le 27 avril 2001 lors du Printemps noir en Kabylie. « Je me suis pris deux balles, l’une a traversé la cheville, et l’autre est venue se loger dans ma tête et a sectionné les deux nerfs optiques ; j’ai perdu la vue directement. » En France, il s’engage sur un long parcours de reconstruction.

Figure d’une « transgression par le haut », Salma Boukir, fut une des rares femmes responsables du mouvement citoyen du Printemps noir de 2001. Au lendemain des mobilisations, elle participe à une exposition intitulée « Émeute culturelle » comme pour continuer à dire, autrement ; à faire de l’art une thérapie ; et réaffirmer : « on a envie de vivre ».